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juin 2020

Political Engagement Days at the European Parliament

Political Engagement Days at the European Parliament 1000 750 Lobby Climatique Citoyen - CCL France

So there I am, walking to my first MEP meeting in the EU parliament. I take a moment to appreciate this dream come true. I had considered attending «Sciences Po » (Political Science https://www.sciencespo.fr/) when I was a teenager, having always enjoyed standing for my values, but backed off in fear of getting emotionally overwhelmed in this very codified universe. Life happened, and 20 years later, I end up in Brussels with a Citizens’ Climate Lobby (CCL) team from all over Europe.

We came to attend the CAN Europe general assembly and jumped on the opportunity to try to meet a couple of MEPs. It had been a bit of a last minute thing, our EU regional coordinator, James, throwing it in the arena at our weekly call 2 weeks ago. To give you some background, CCL is a volunteer and non partisan citizen organisation created in 2007 in the US to build political will for a livable world. It has since then spread its wings wildly to over 500 working groups, in 50 countries with 145 000 volunteers. With a successful policy outcome in Canada where our solution has been adopted (and re-elected).

In Europe, some national CCL teams have been efficient at building capacity over years, but it has only been about 6 months since we started to coordinate at a European level. You can imagine that as a newly composed team- all volunteers with different time constraints, geographies and languages-, organisation requires time and effort.

So here we are in Brussels in early November, meeting in person for the very first time. This is already a highlight. Technology is a great asset for expanding strategy and work at a distance, but nothing replaces the human connection. None of us had prior opportunity to lobby at European level, though some of us have had prior national experience. In my case, I had done a couple of lobby meetings when i first joined CCL in Panama a few years ago.

It turns out we not only manage to arrange a couple of meetings, we get a whopping eight meetings confirmed  ! We can hardly believe it. After the first couple of seconds of : « uh-oh, what did we get ourselves into » (hello, fear of under-achievement), we set our strategy and practise. Thankfully, the only presentation we are able to attend on the Political Engagement Day training by CAN Europe gives us a very useful overview of how the EU political dynamic operates.

Our first meeting goes so well, that we are recommended internally by the MEP to meet a political advisor from the party and they arrange a meeting for us the next day. From there it’s been a roller coaster of useful insights and positive learning process for our team. We gain perspective on patterns of interests and concerns between different parties. We find ways to articulate fluid discussion with up to 6 of us that had never even met a couple of days ago. As citizens, we are able to express our concerns about climate change and more importantly, present our Climate Income solution.

And you know what ? It has been received with such warmth and overwhelming enthusiasm that it took us by surprise. I am glad we we opened this window of opportunity and savoured as a team the incredible taste of unexpected fast-forward results. We realise of course that it is only the beginning and that relationships build over time, followed-through actions and commitment. Still, the way this has accelerated and exceeded expectations has been, to date, one of my most intensely positive human experiences.

It gives me a deep faith that I am doing the right things, and it encourages me to keep on jumping out of my comfort zone to follow what I feel is the right direction. Immense gratitude to the rest of the team, that not only played as a team, but also genuinely cared for and after each other. I am confident this approach, based on building from common values and trust is the way forward. I will definitely be an ambassador for this empowering methodology in our society, because it really ticks all of my boxes.

Constat des initiatives climatiques début 2020

Constat des initiatives climatiques début 2020 541 230 Lobby Climatique Citoyen - CCL France

Le revenu climatique : la solution qui pourrait mettre tout le monde d’accord

Les scientifiques sont aujourd’hui quasi unanimes à admettre l’origine anthropique du réchauffement climatique. Une part de la population mondiale de plus en plus nombreuse en prend conscience chaque jour.

De la transition énergétique, des changements individuels, en passant par les initiatives citoyennes, les pistes de solutions à cette crise ne cessent de fleurir. On peut cependant constater qu’elles tardent à être mises en place ou manquent d’efficacité. Par exemple, un mécanisme d’échange de quotas d’émission de CO2, est présent depuis 2005 au sein de l’Union européenne. Mais le constat est que les émissions de CO2 ne diminuent pas aussi vite qu’elles le devraient.

L’option alternative : la taxe carbone ?

Depuis plusieurs années, les économistes recommandent en très grande majorité la taxe carbone comme un outil efficace pour lutter contre le réchauffement climatique.

Cette idée de taxer le carbone existe au niveau national en France depuis 2014 au travers de la Contribution Climat Énergie (CCE). Mais un manque d’accompagnement du gouvernement, une exonération des industrie les plus polluantes, et un aspect social négligé autour de cette dernière l’a rendue mal acceptée par la population. C’est d’ailleurs son augmentation annuelle fin 2018 qui a déclenché la crise des gilets jaunes, les classes plus pauvres et moyennes étant majoritairement touchées.

Comment donc faire pour appliquer une taxe carbone sans impacter le pouvoir d’achat moyen des ménages ? La réponse est plutôt simple : en reversant intégralement et équitablement les recettes de cette taxe à la population !

Comment fonctionne le revenu climatique ?

La solution proposée tient en 3 points. Pour une efficacité optimale, elle a pour objectif d’être appliquée à l’échelle de l’Union européenne :

Voir la vidéo qui explique notre solution en 30 secondes

1. Une contribution carbone : directement reliée à la production ou à l’importation de combustibles fossiles, cette contribution sera revue progressivement à la hausse pour laisser le temps aux entreprises de s’adapter, mais aussi assez rapidement pour freiner le réchauffement climatique et le limiter à +1,5°C à horizon 2100.

2. Un revenu climatique : les recettes de la contribution carbone seront directement reversées à part égale à la population. Les personnes ayant une empreinte écologique plus faible que la moyenne verront le pouvoir d’achat augmenter car ils consomment moins et ont une empreinte plus faible que la moyenne. Les ménages qui ont une empreinte carbone plus élevée (qui sont majoritairement les plus riches) seront eux incités à la réduire.

3. Un ajustement frontalier : soumises à ces nouvelles mesures, les entreprises à forte empreinte écologique seront tentées de délocaliser leur production là où cette contribution ne les pénalisera pas. Pour éviter cela, un ajustement carbone sera mise en place sur l’importation de produits provenant de pays sans taxe sur le CO2, et un bonus à l’exportation vers ces même pays. L’Union européenne réfléchit d’ailleurs déjà à cet ajustement frontalier, sous le nom de Border Carbon Adjustment, mais doit accélérer sa mise en œuvre.

En résumé : une solution juste, écologique et sociale !

Qui est le Lobby Climatique des Citoyens France ?

Cette solution est portée par le Citizens Climate Lobby (CCL), un groupe international de défense de l’environnement fondé aux États-Unis en 2007. Des branches ont depuis émergé dans plus d’une cinquantaine de pays, dont la France depuis l’automne 2019. Son objectif est de former des citoyens bénévoles pour entrer en relation avec leurs élus afin de les conseiller dans leur prise de décision. Les industriels ont leurs lobbys, pourquoi les citoyens n’auraient-ils pas les leurs 🙂 ?

La branche française de CCL est ainsi récemment partie à Bruxelles avec plusieurs groupes européens rencontrer les députés européens, et leur présenter cette solution. La majorité d’entre eux ont accueilli très positivement cette dernière. Un compte-rendu sous forme de question/réponse est disponible sur Reddit. De nouvelles sessions de rencontre avec les élus au parlement européen sont prévues dans les mois à venir.

Aux États-Unis, CCL a aidé en 2019 à introduire un texte (H.R. 763) au congrès Américain. Au Canada, la solution a été adoptée en 2019 suite à plusieurs sessions de lobbying de CCL. Un exemple à suivre pour nous autres !

Si vous êtes intéressés pour soutenir cette solution, nous vous invitons à signer la pétition européenne, et à la partager à vos proches pour la diffuser au plus grand nombre !

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Dividende carbone : une carte à jouer pour l’Europe

Dividende carbone : une carte à jouer pour l’Europe 714 451 Lobby Climatique Citoyen - CCL France

Institut Montaigne

Par Eric Chaney Conseiller économique de l’Institut Montaigne et membre du comité scientifique CCL France

Les pays européens sont parmi les plus susceptibles d’atteindre les objectifs de l’accord de Paris sur le climat : les membres de l’Union européenne (UE) ont renouvelé, à la quasi-unanimité (seule la Pologne a fait défaut), leur objectif de neutralité carbone d’ici 2050. Leurs actions, avec une baisse de 23 % des émissions territoriales depuis 1990, vont en ce sens. Pourtant, à ce stade, l’objectif 2050 paraît encore héroïque. 

Face à l’urgence climatique, les citoyens s’inquiètent et demandent qu’on en fasse plus et plus vite. Les actions à mener sont d’ampleur immense, et les coûts associés très élevés. Pour parvenir à leurs objectifs, les pays européens doivent continuer à sensibiliser les citoyens sur les changements nécessaires dans leurs vies de tous les jours, à mobiliser entreprises et collectivités et à accélérer les politiques de transformation dans les domaines clés que sont l’énergie, les transports, et les modes de production et consommation. C’est l’objectif du pacte vert pour l’Union européenne proposé par la Commission européenne le 11 décembre 2019, qui esquisse une stratégie multiforme et un agenda.

Cette note se propose d’examiner comment l’Union européenne pourrait faire basculer le monde dans la décarbonation, en adoptant une politique fondée sur le prix du carbone, sans mettre à mal son économie, grâce à une redistribution intégrale et décentralisée du dividende carbone permettant que la transition écologique ne soit pas seulement efficace mais aussi équitable.

Le nécessaire prix du carbone

Pour neutraliser les émissions européennes d’ici à 2050, le « plan vert » de la Commission européenne énumère un ensemble d’actions prioritaires. Conçu avant la pandémie, ce plan est aujourd’hui discutable : la crise économique dans laquelle s’enfoncent nos pays est sans précédent et les États n’ont d’autre choix que d’utiliser au mieux l’argent public pour éviter une catastrophe économique et sociale.

Est-ce à dire qu’il y a contradiction entre la lutte contre le réchauffement climatique et le sauvetage de nos économies ? Absolument pas ! Car il manque une dimension essentielle à l’action des 27 États membres, sans laquelle l’objectif 2050 restera lettre morte.

En effet, pour modifier les comportements et les modes de production, une des stratégies les plus efficaces, mais aussi la moins coûteuse, est d’imposer un prix du carbone unique, élevé et croissant dans le temps, de façon à renchérir les biens et services à hauteur des dommages futurs de leur contenu en carbone. Recourir au prix du carbone est d’ailleurs une politique qui gagne du terrain au niveau mondial, et qui figure, entre autres, dans le plan vert de la Commission européenne.

Comme l’Union européenne ne contribue que pour moins de 12 % des émissions dans le monde, son action ne changera qu’à la marge l’évolution du climat mondial.

Les émissions de CO2 par habitant baissent dans les pays industrialisés, pas dans le monde - Graphique

Il est urgent de ramener le plus rapidement possible les émissions à zéro pour l’Union européenne, et de réfléchir aux moyens de réduire le stock (émissions dites négatives). En effet, dans tout scénario plausible, celles de l’Asie et plus encore de l’Afrique ne pourront qu’augmenter à l’avenir, pour des raisons à la fois de développement économique et de démographie. D’ailleurs, une écrasante majorité de pays membres de l’Union européenne à 27, auxquels il faut ajouter le Royaume-Uni, ont réaffirmé leur objectif de neutralité carbone pour 2050, sans pour autant indiquer les moyens concrets d’y parvenir, y compris transferts financiers, ce qui peut expliquer en partie la résistance de la Pologne, seul pays à ne pas l’avoir encore adopté.

Un Européen émet en moyenne 50 % de moins de CO2 qu’un Américain et 42 % de plus qu’un Chinois

Cette vision statique des choses peut décourager les meilleures volontés politiques. Mais en réalité le potentiel est bien plus grand. Si les 27 pays s’accordent sur une trajectoire du prix du carbone élevée, ils devront l’appliquer aussi bien aux produits locaux qu’aux importations, créant ainsi un important « dividende carbone ». L’Union européenne disposerait de ce fait d’un puissant argument pour convaincre ses partenaires commerciaux de suivre la même voie, et, ainsi, de créer un « club climat », pour reprendre l’idée de l’économiste William Nordhaus, lauréat du prix Nobel d’économie en 2018. Aujourd’hui, seule l’Union européenne est en mesure de la mettre en œuvre, car elle est politiquement mûre et a une taille suffisante pour y parvenir.

Comment s’y prendre ?

Il est acquis, au-delà de tout doute raisonnable, que l’augmentation du stock de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère et dans les océans, pour le CO2, est la principale cause du changement climatique et écologique en cours. Les changements vont s’accélérer dans les décennies à venir du fait des concentrations déjà atteintes. Ils pourraient avoir des conséquences importantes et même gravissimes pour les générations à venir si l’on ne stabilise pas rapidement le stock de GES (principalement le CO2, qui a un cycle long) dans l’atmosphère.

De ce point de vue, il est encourageant que les émissions de CO2 par habitant baissent depuis dix ans aux États-Unis et dans l’Union européenne, et se soient stabilisées en Chine. Mais si l’inversion de la tendance est une bonne nouvelle, on est encore très loin du compte, si l’on veut parvenir à limiter l’augmentation de la température moyenne mondiale à moins de 2°C.

Cette note s’intéresse principalement à la réduction des émissions de CO2. Les propositions faites pour le CO2 peuvent aussi s’appliquer aux autres gaz à effet de serre (GES), à commencer par le méthane. L’auteur propose notamment :

  • La création d’une Agence Carbone de l’Union européenne (ACUE), à qui les États confieraient la mission de déterminer la trajectoire du prix du carbone la plus cohérente avec l’objectif de neutralité carbone en 2050.
     
  • En parallèle, cette note propose d’introduire un ajustement aux frontières de l’Union comportant une taxe sur le contenu en carbone des biens et services importés, et de redistribuer l’essentiel du dividende carbone aux ménages sur une base nationale, en tenant compte de la spécificité des différents États en termes de revenu par habitant, mais aussi de part des ressources fossiles domestiques dans le mix énergétique national.
     
  • Enfin, cette note encourage l’Union européenne (UE) à proposer à ses partenaires commerciaux de former un « club climat ». Les partenaires commerciaux de l’UE, membres de ce « club », devraient suivre une trajectoire de prix du carbone similaire à celle de l’UE et seraient en contrepartie exemptés de toute taxe carbone. Les pays non-membres d’un tel club verraient quant à eux leurs exportations vers les pays membres soumises à une taxation.

Convention climat : 150 propositions… mais rien sur la taxe carbone

Convention climat : 150 propositions… mais rien sur la taxe carbone 960 638 Lobby Climatique Citoyen - CCL France

Environnement

Par Coralie Schaub — 18 juin 2020 à 18:31 La Mer de Glace, à Chamonix, en juin 2019. Photo Marco Bertorello. AFP

La Convention citoyenne pour le climat publie ce jeudi ses propositions, qu’elle doit voter ce week-end avant de les remettre à l’exécutif. Parmi elles, une révision de la Constitution ou une obligation de rénovation énergétique globale des bâtiments. Grande absente : la taxe carbone, à l’origine des gilets jaunes.

C’est un document dense, de 250 pages. Fruit des neuf mois de travail des 150 membres de la Convention citoyenne pour le climat (CCC), il contient leurs 150 (!) propositions, qui doivent permettre de remplir la mission confiée par le gouvernement : «Réduire les émissions de gaz à effet de serre [GES, ndlr] d’au moins 40% d’ici 2030 par rapport à 1990, dans un esprit de justice sociale.» Rendues publiques ce jeudi, elles seront débattues et votées ce week-end, avant d’être remises à l’exécutif.

Révision de la Constitution

Telle une clé de voûte de l’ensemble, «les 150» préconisent d’abord de modifier le préambule et l’article premier de la Constitution, pour y inscrire notamment que «la République garantit la préservation de la biodiversité, de l’environnement et la lutte contre le dérèglement climatique». Séduisante et consensuelle, l’idée a déjà été défendue par le gouvernement en 2018 et 2019 via le dépôt à l’Assemblée nationale de deux projets de loi constitutionnelle. Et selon certains juristes spécialisés, elle n’apporterait rien de plus que la charte de l’environnement, déjà inscrite dans la Constitution depuis 2005.

Vient ensuite une longue série de propositions thématiques, issues des cinq groupes de travail de la CCC («Se loger», «Consommer», «Se déplacer», «Se nourrir», «Produire et travailler»). La plupart sont en fait des recommandations et seule une cinquantaine dispose d’une «transcription légistique» (juridique). Aucune ne statue sur la taxe carbone, cette taxe sur les émissions de CO2 qui avait été la cible originelle des gilets jaunes, fin 2018, contraignant le gouvernement à annuler sa hausse.

Obligation de rénovation immobilière

Pour le reste, nombre de ces propositions rejoignent ce que réclament les ONG depuis des années. «Quand on donne les informations aux citoyens et qu’on leur laisse le temps de cogiter, ils arrivent aux mêmes conclusions que nous, c’est rassurant et enthousiasmant», estime Anne Bringault, du Réseau Action Climat (RAC), qui fédère 22 associations spécialistes des questions climatiques. La fédération d’ONG trouve certaines propositions «particulièrement structurantes».

Elle applaudit ainsi la mesure phare du groupe «Se loger» : «Rendre obligatoire la rénovation énergétique globale (toit, isolation, fenêtre, chauffage et ventilation mécanique contrôlée [VMC, ndlr]) des bâtiments d’ici 2040.» Sachant que «le parc immobilier français (résidentiel et tertiaire) à lui seul représente 16% des émissions de GES de la France» et que ce grand chantier ne décolle toujours pas, bien qu’il ait été classé «priorité nationale» par les gouvernements successifs depuis 2012.

Les citoyens proposent d’assortir cette obligation de diverses sanctions en cas de non-rénovation, mais aussi d’un «vaste dispositif d’accompagnement», qui «rendra cette rénovation accessible à tous : des moyens financiers publics et privés largement augmentés ainsi que des guichets uniques de proximité pour aider chacun à mettre en place et financer sa rénovation». Guichets uniques déjà prévus par divers dispositifs ces dernières années, sans être efficaces.

«Pas de géant»

Le groupe «Se nourrir» met sur la table moult propositions, allant d’un «bonus de 10 centimes par repas pour les petites cantines bio et locales» à des «chèques alimentaires pour les plus démunis à utiliser dans les Amap ou pour des produits bio», en passant par l’adoption d’une loi «qui pénalise le crime d’écocide». Le RAC salue en particulier l’idée d’augmenter la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP) sur les engrais azotés, dont la production et l’application dans les champs «constituent une part importante des émissions de GES en agriculture». L’augmentation des coûts de production pour les agriculteurs utilisant ces engrais serait «compensée par les aides au développement des légumineuses», permettant de diminuer le recours aux engrais chimiques et au soja importé pour l’alimentation animale.

A lire aussiBio dans la restauration collective : «L’Etat oublie de répondre à un enjeu de justice sociale»

Le groupe «Consommer» propose, lui, d’«interdire de manière efficace et opérante la publicité des produits les plus émetteurs de GES, sur tous les supports publicitaires», citant l’exemple des «véhicules consommant plus de 4 L/100 km et/ou émettant plus de 95 g de CO2 au kilomètre». Mesure qui fait écho à certaines idées du groupe «Se déplacer», lequel préconise de «renforcer très fortement le malus sur les véhicules polluants et introduire le poids comme un des critères à prendre en compte» (en taxant dès 95 g de CO2/km, à 50 euros, pour atteindre un malus de 15 000 euros à 150 g de CO2/km), tout en «augmentant le bonus pour les véhicules peu polluants».

Autres propositions saluées par le RAC : un plan d’investissement massif dans le ferroviaire, l’interdiction de construire de nouveaux aéroports et d’étendre ceux existants ou la non-ratification du Ceta (l’accord commercial décrié entre l’Europe et le Canada). «Si on mettait déjà en œuvre tout ce qu’ils proposent, on ferait un pas de géant», estime Anne Bringault. C’est toute la question.Coralie Schaub

EU International Climate Policy Workshop

EU International Climate Policy Workshop 764 424 Lobby Climatique Citoyen - CCL France

Wondering what climate policies other countries are implementing and what that means for the global society ?

Join James Collis, EU Regional Coordinator – Wolfram Moebius, Policy Team Leader Germany/UK – John Ploeg, Policy Team Specialist US/France – Alex Kazimirov, CCL Europe Research Associate US/Greece – John Dams, Liaisons & Scheduling Belgium

to learn what the EU is doing, then gear up for a mini climate policy negotiation with the United States and the UN.

La taxe carbone doit financer un revenu climatique pour tous les citoyens

La taxe carbone doit financer un revenu climatique pour tous les citoyens 720 480 Lobby Climatique Citoyen - CCL France

Reporterre

Taxer la production de carbone à la source ? C’est ce que propose le CCL, le Lobby climatique des citoyens, dont l’auteur de cette tribune est membre. Cette contribution financerait un revenu climatique distribué aux citoyens. L’occasion de mettre cette dette invisible du carbone dans le processus économique.

Brendan Guevel est ingénieur en informatique, et membre de l’association CCL-France, le lobby climatique citoyens.


Alors que la pandémie de Covid-19 touche encore le monde entier, l’économie est à bout de souffle, et la crise climatique, elle, est toujours bien présente. La chancelière allemande, Angela Merkel, ou encore la cheffe du FMI, Kristalina Georgieva, appellent les pays à taxer les émissions de CO2 pour inciter l’argent créé par les banques centrales à être dirigé vers des moyens de production bas carbone. C’est une bonne chose mais il est possible de faire encore mieux : taxer la production de carbone à la source, puis reverser intégralement et équitablement les recettes de cette taxe à la population : c’est le revenu climatique.

Cette solution est soutenue par plus de 3 500 économistes, dont pas moins de 27 prix Nobel. Encore mieux : elle a été adoptée au Canada en 2019, et est en discussion parlementaire aux États-Unis. Une version limitée existe également en Suisse depuis 2008. En Europe, cette mesure plébiscitée par les experts peine à s’imposer. La relance économique constitue une opportunité cruciale de prendre les bonnes mesures aujourd’hui, pour le climat et la société.

Comment fonctionne le revenu climatique? La production de gaz à effet de serre par les industriels forme ce que les économistes appellent une «externalité négative». C’est une forte nuisance pour le bien-être général, mais pour laquelle aucun des acteurs concernés ne paie une quelconque compensation. Faire payer les producteurs pour leurs émissions de CO2 à la source est donc une proposition très sensée : elle ramène cette dette invisible du carbone dans le processus économique. Et ce n’est pas pour rien que l’écrasante majorité des économistes les plus reconnus sont aujourd’hui pour l’instauration d’une taxe carbone pour lutter contre le réchauffement climatique.

Mais qui dit taxe, dit retombées économiques sur le produit final, que le consommateur devra payer. Pour ne pas le pénaliser, il suffit de reverser les recettes de cette taxe à la population!

Cette solution a plusieurs avantages :

  • Elle est socialement égalitaire, car les ménages aisés sont ceux qui consomment le plus de produits carbonés. Leur contribution au revenu climatique sera donc bien supérieure à celle des ménages défavorisés.
  • Les consommateurs qui se tourneront vers des produits moins carbonés verront leur pouvoir d’achat grandement augmenter.

Soumises à ces nouvelles mesures, les entreprises à forte empreinte écologique seront tentées de délocaliser leur production là où cette contribution ne les pénalise pas. Pour éviter cela, un ajustement carbone sera mis en place sur l’importation de produits provenant de pays sans taxe sur le CO2, et un bonus à l’exportation vers ces mêmes pays. L’Union européenne réfléchit d’ailleurs déjà à cet ajustement frontalier, sous le nom de Border Carbon Adjustment, mais doit accélérer sa mise en œuvre.

Cette solution est portée par le Citizens’ climate lobby (CCL), le Lobby climatique des citoyens, une association citoyenne internationale de défense de l’environnement, fondée aux États-Unis en 2007. Elle compte aujourd’hui des branches dans plus d’une cinquantaine de pays, dont la France depuis l’automne 2019.

Son objectif est de former des citoyens bénévoles à entrer en relation avec leurs élus afin de les conseiller dans leur prise de décision. C’est d’ailleurs CCL qui a grandement aidé à l’instauration du revenu climatique au Canada, et qui est actuellement en train de suivre la même voie aux États-Unis avec l’Energy Innovation and Carbon Dividend Act. L’Union européenne pourrait être la suivante!

Déclic

Déclic 670 472 Lobby Climatique Citoyen - CCL France

Pendant leur confinement, 86 étudiant.e.s, soutenu.e.s par 23 professeur.e.s, ont créé un rapport avec 20 recommandations pour des politiques vertes destiné au gouvernement français. Leurs propositions sont divisées en 5 catégories et dans la troisième partie – énergie – le groupe appelle à une taxe carbone dont les revenus seraient reversés aux citoyens.

https://declic-solutions.org/#top

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