De nombreuses institutions (FMI, Banque Mondiale, Climate Leadership Council, Conseil Constitutionnel…), des scientifiques, des ONG tout comme de petites entreprises innovantes pour le climat, tous s’accordent sur le fait que le réchauffement climatique ne pourra pas être limité à 1,5°C ni même respecter les accords de Paris sans un prix du carbone croissant (en général entre 30 et 50 €/t en 2020, 100 à 200 €/t en 2030 et 750 à 2000 €/t en 2050).
Le prix du carbone, lorsqu’il est mis en place sous la forme d’une taxe carbone sur certains produits (fioul, gaz, essence), n’est pas accepté par la population car l’augmentation de prix qui en résulte n’est pas tolérable dans un budget serré. De plus, de nombreuses entreprises ou activités en sont exonérées, alors que leur impact carbone en terme d’émission est bien supérieur. C’est ce qui a initié le mouvement des gilets jaunes !
L’autre système mis en place au niveau européen (le système communautaire d’échange de quotas d’émission) ne couvre que 45% des émissions et son prix reste faible (souvent très inférieur à 25 €/t). Il n’incite donc pas assez les entreprises à investir dans l’efficacité énergétique, les procédés à faible impact carbone qui existent déjà et l’innovation. Au contraire, il introduit un risque financier lié à l’incertitude du prix du carbone à moyen et long terme du fait de mécanismes de marché imprévisibles et de la spéculation financière.