De nombreuses institutions (FMI, Banque Mondiale, Climate Leadership Council, Conseil Constitutionnel…), des scientifiques, des ONG tout comme de petites entreprises innovantes pour le climat, tous s’accordent sur le fait que le rĂ©chauffement climatique ne pourra pas ĂŞtre limitĂ© Ă 1,5°C ni mĂŞme respecter les accords de Paris sans un prix du carbone croissant (en gĂ©nĂ©ral entre 30 et 50 €/t en 2020, 100 Ă 200 €/t en 2030 et 750 Ă 2000 €/t en 2050).
Le prix du carbone, lorsqu’il est mis en place sous la forme d’une taxe carbone sur certains produits (fioul, gaz, essence), n’est pas accepté par la population car l’augmentation de prix qui en résulte n’est pas tolérable dans un budget serré. De plus, de nombreuses entreprises ou activités en sont exonérées, alors que leur impact carbone en terme d’émission est bien supérieur. C’est ce qui a initié le mouvement des gilets jaunes !
L’autre système mis en place au niveau europĂ©en (le système communautaire d’échange de quotas d’émission) a vu son prix rester très faible pendant des annĂ©es et comprend trop d’exonĂ©rations. Il n’incite donc pas assez les entreprises Ă investir dans l’efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique et l’innovation. Au contraire, il introduit un risque financier liĂ© Ă l’incertitude du prix du carbone Ă moyen et long terme.