Pourquoi préférer utiliser les recettes pour le revenu carbone plutôt que pour des subventions vertes ?

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En France, les besoins d’investissement supplémentaires pour le climat sont chiffrés à 60 milliards d’euros par an [1]. Cela représente seulement 2 % de l’ensemble des crédits accordés par le système bancaire aux entreprises et aux particuliers pour leurs investissements, qui est de plus de 3 000 milliards d’euros [2,3].

Pour augmenter les investissements pour le climat, l’enjeu principal est de réorienter ces 3 000 milliards de crédits depuis des dépenses néfastes au climat (voitures à essence, chaudières à gaz, industries polluantes, etc) vers des dépenses favorables au climat (voitures électriques, pompes à chaleur, industries bas carbone, etc). Comme le souligne la Fédération bancaire française, les 60 milliards d’euros d’investissements supplémentaires doivent être considérés en plus de la réorientation des 3 000 milliards de crédits déjà existants [4].

La tarification carbone apporte justement une opportunité économique pour réorienter les investissements depuis des dépenses néfastes au climat vers des dépenses favorables au climat [5]. La tarification carbone rapportera environ 8 milliards d’euros par an, mais permettra de mobiliser des dizaines voire des centaines de milliards d’euros d’investissements vers des projets bas carbone. Sur le long terme, les investissements pour le climat seront plus favorisés par une tarification carbone ambitieuse couplée à un revenu carbone pour le rendre soutenable, que par une tarification carbone plus faible mais dont les recettes sont utilisées pour des subventions vertes.

De plus, utiliser les recettes de la tarification carbone pour des subventions vertes peut poser problème : avec moins de recettes pour le revenu carbone, l’impact de la tarification carbone sur le pouvoir d’achat des ménages sera plus grand sur le court terme ; les choix de subventions arbitraires sont parfois inefficaces [6] ; et les subventions vertes peuvent être plus facilement soumises aux fluctuations politiques.

  1. France Stratégie. 2023. Rapport Pisani-Mahfouz : Les incidences économiques de l’action pour le climat. Synthèse. Chapitre 10. Sections 1 et 2. Lien
  2. Fédération bancaire française. 2024. Derniers chiffres du financement des entreprises. Lien
  3. Fédération bancaire française. 2024. Derniers chiffres sur les crédits aux particuliers. Lien
  4. Fédération bancaire française. 2024. Quel financement de la transition : bâtir les ponts entre les besoins et les ressources. Voir section I.a. Lien
  5. Voir LT sur la tarification carbone et la mobilisation des investissements climat. Lien
  6. Ministère de l’économie. 2024. Les coûts d’abattement. Lien

Dernière mise à jour : 2024-11-04


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