Au début du mois d’août, des analystes de l’agence internationale de l’énergie (IEA) ont publié un commentaire sur leur site promouvant l’application de prix du carbone. Les auteurs expliquent que la chute des prix des combustibles fossiles rend plus facile l’élimination des subventions et l’introduction de la tarification du carbone, puisque l’effet net sur les consommateurs sera négligeable par rapport à la période juste avant la crise. Par ailleurs, cela serait une source de fonds supplémentaires pour les gouvernements, dont la majorité sont actuellement confrontés à d’importants déficits. Mais surtout, les analystes soulignent la nécessité de signaux forts à long terme pour guider des investissements dont on a besoin, et dont 70% devront provenir du secteur privé. Des dépenses de relance « vertes » sont utiles, bien sûr, mais elles n’offrent pas de tels signaux. Par conséquent, toujours selon les auteurs, elles doivent être accompagnées par des prix du carbone qui augmentent progressivement. En combinaison, l’impact serait beaucoup plus significatif. C’est pourquoi la tarification du carbone fait partie intégrante des scénarios de l’IEA.
Par John Ploeg