Report of the High-Level Commission on Carbon Pricing and Competitiveness
En 2017, le Carbon Pricing Leadership Council a convoqué la Commission de haut niveau sur la tarification du carbone (« the High Level Commission on Carbon Pricing »). Elle était présidée par Nicholas Stern (auteur du fameux « rapport Stern ») et Joseph Stigliz (lauréat Nobel), et a bénéficié de l’assistance de la Banque Mondiale, de l’ADEME et du ministère français de la transition écologique et solidaire. En résumé, la Commission conclut qu’un prix carbone bien conçu est l’un des dispositifs les plus efficaces pour lutter contre le changement climatique – en fait, elle le décrit comme « indispensable ».
Un tel prix corrige les externalités négatives des émissions de GES et incite les gens à changer leurs comportements. En plus, le rapport énumère plusieurs usages potentiels des revenus du prix carbone en expliquant que la meilleure option dépendra du contexte local. Pourtant, il note qu’un dividende carbone (ou une politique similaire) pourrait être et efficace, et puissante politiquement. En outre, les auteurs avertissent que, si le prix est suffisamment élevé pour avoir l’impact souhaité, il générerait probablement trop de revenus pour qu’ils soient tous consacrés efficacement aux projets « verts », ce qui représente un autre argument en faveur d’un renversement d’au moins une partie des revenus aux citoyen.ne.s dans tous les contextes.
Quant au prix, le rapport estime qu’il faut un prix de 20-80€ en 2020, s’élevant à 50-100€ dès 2030, voire plus si d’autres politiques complémentaires ne sont pas adoptées. Il souligne aussi l’importance d’une trajectoire de prix transparente et crédible pour inciter les acteurs à faire des investissements à long terme. À cet égard (la transparence et la crédibilité), les auteurs affirment qu’un prix (bien conçu, évidemment) est normalement mieux qu’un système de quotas. Et, en dehors du simple fait d’encourager un changement de comportement, un prix carbone peut aussi rendre plus abordables des technologies vertes, telles que les énergies renouvelables. Parce qu’en rendant clair le coût des émissions à long-terme, et donc les avantages économiques qu’il y a à les éviter, un prix carbone peut faire baisser les coûts du financement des technologies vertes, ce qui représente une part importante de leurs coûts globaux.
ENGLISH : The potentially adverse impact of carbon pricing on the competitiveness of businesses and economies has been a matter of concern to industry and policymakers. It has also been a barrier to progress on carbon pricing. The Carbon Pricing Leadership Coalition launched the High-Level Commission on Carbon Pricing and Competitiveness at its 2018 High-Level Assembly to address the issue. This report showcases dialogue among business leaders to explore the evidence base, the concerns of business, and the lessons learned in the design and implementation of carbon pricing policies in the context of competitiveness.